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Par Liliths le 15 Août 2014 à 11:36
Chapitre 1 : ranger, classer, retrouver ou bricoler et farfouiller ?
Des cartons, des ordinateurs, des classements, etc.
Comment la technologie conçue pour ranger fabrique-t-elle du désordre ?
De la cybernétique à la philosophie antique pour cerner nos paradoxes
Clin d’œil culturel
En quelques mots
Chapitre 2 : nous simplifier la vie ou nous contrôler ?
Ecrire, gérer, prouver, se débrouiller, etc.
Comment la technologie conçue pour simplifier fabrique-t-elle du contrôle ?
D’une vision linéaire du monde à des approches situées
Clin d’œil culturel
En quelques mots
Chapitre 3 : conserver, partager ou oublier, exclure ?
Collaboration, convivialité, isolement, etc.
Comment la technologie conçue pour partager entre tous fabrique-t-elle de l’amnésie tout en s’adressant à un cercle restreint ?
Systèmes et reconnaissance : conflit de croyance sur la place de l’humain
Clin d’œil culturel
En quelques mots
Conclusion : s’écouter pour tirer parti du meilleur de la technologie
Auteurs
Illustrateurs
Bibliographie
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Par Liliths le 15 Août 2014 à 10:59
Que retenir ?
L’interprétation que nous avons faite de l’histoire aide à mieux comprendre pourquoi les technologies de l’écrit, conçues pour aider à retrouver ses documents, simplifier la vie ou encore conserver et partager, favorisent paradoxalement la dispersion des documents, le contrôle, l’amnésie, voire l’exclusion des individus. Ce constat est loin d’être catastrophique puisque c’est systématiquement l’occasion de se retrouver, de discuter et d’apprendre les uns avec les autres. Le lien social reste toujours aussi puissant, même et surtout grâce à notre bricolage collectif quotidien.
« Tu m’aimes à nouveau ? », « Bien sûr », « O merci mon Dieu ! », « Maintenant je peux à nouveau t’ignorer ! »Remarquons à quel point la technologie comme support d’innovation nous surprend à reproduire nos comportements à l’identique. Soyons donc modestes, en compagnie des penseurs qui ont marqué les siècles même s’ils ne sont jamais d’accord entre eux : que ce soit pour associer le « bon » au « vrai », pour confondre l’information avec la connaissance ou au contraire pour conter la force de la ruse, pour valoriser le sens que l’on donne à nos actions.
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Par Liliths le 15 Août 2014 à 10:17
Vertus supposées de la technologie et bricolages quotidiens…
“Comme les bibliothécaires borgésiens de Babel qui cherchent le livre qui leur donnera la clé de tous les autres, nous oscillons entre l’illusion de l’achevé et le vertige de l’insaisissable. […] Entre les deux, en tous cas, il n’est pas mauvais que nos bibliothèques servent aussi de temps à autre de pense-bête, de repose-chat et de fourre-tout”, Georges Perec (Penser/Classer)
“Il n’y a pas si longtemps, quand on voulait s’emparer du pouvoir politique, il suffisait de contrôler l’armée et la police [...] Aujourd’hui un pays appartient à celui qui contrôle les communications”, Umberto Eco (La guerre du faux)
“La marche technologique balaye les faibles, comme les guerres d’autrefois : elle réinvente le sacrifice humain, de façon douce ; elle fait régner l’harmonie par le calcul”, Pierre Legendre (La fabrique de l’homme occidental)
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De ces trois citations, nous tirons l’organisation du présent ouvrage : face aux technologies présentées comme chargées de vertus pour classer et penser, organiser les relations humaines, conserver et partager, attelons-nous à en déjouer les pièges. Un étrange et fascinant parallèle entre les écrits du Moyen-âge et le numérique de ce début de XXIème siècle fournit la trame d’histoires qui dévoilent une série de paradoxes : du rangement au désordre (chapitre 1), de l’organisation au contrôle (chapitre 2), du partage à l’exclusion (chapitre 3).
Cherchons ensemble à comprendre les fondements et les enjeux de ces paradoxes ainsi que nos façons malignes de nous en sortir la tête haute.
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